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Songtexte: Renaud. Renaud Chante Brassens. Hécatombe.


Au marche de Brive-la-Gaillarde,
A propos de bottes d?oignons,
Quelques douzaines de gaillardes
Se crepaient un jour le chignon.
A pied, a cheval, en voiture
Les gendarmes mal inspires,
Vinrent pour tenter l?aventure
D?interrompre l?echauffouree

Or, sous tous les cieux sans vergogne,
C?est un usage bien etabli,
Des qu?il s?agit de rosser les cognes
Tout l?monde se reconcilie
Ces furies, perdant toute mesure,
Se ruerent sur les guignols,
Et donnerent, je vous l?assure,
Un spectacle assez croquignole.

En voyant ces braves pandores
Etre a deux doigts de succomber,
Moi j?bichais car je les adore
Sous la forme de macchabees
De la mansarde ou je reside,
J?excitais les farouches bras
Des megeres gendarmicides
En criant : " Hip, hip, hip, hourra ! "

Frenetique, l?une d?elle attache
Le vieux marechal des logis
Et lui fait crier : " Mort aux vaches !
Mort aux lois ! Vive l?anarchie ! "
Une autre fourre avec rudesse
Le crane d?un de ces lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu?elle serre comme un etau.

La plus grasse de ces femelles,
Ouvrant son corsage dilate
Matraque a grands coups de mamelles
Ceux qui passent a sa portee
Ils tombent, tombent, tombent, tombent
Et selon les avis competents
Il parait que cette hecatombe
Fut la plus belle de tous les temps

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons
Ces furies, comme outrage ultime,
En retournant a leurs oignons,
Ces furies, a peine si j?ose
Le dire tellement c?est bas
Leur auraient meme coupe les choses
Par bonheur ils n?en avaient pas !
Leur auraient meme coupe les choses
Par bonheur ils n?en avaient pas !