: Elle: C'est une nuit conventionnelle, Un chien aboie, une chouette hulule, Les prisonniers dans les cellules Revent de creuser un tunnel. Lui: Mais
: C'est gentil chez toi, Et depuis un mois Que tu me recois, Ben je m'appercois Que c'est un peu mon toit, Que les choses me tutoient, Elles parlent
: Une chauve-souris Aimait un parapluie, Un grand parapluie noir Decoupe dans la nuit, Par gout de desespoir Car tout glissait sur lui, Une chauve-souris
: Tes levres, Louise Sont des portes d'eglise Ou j'entre le matin Le chapeau a la main Tes levres, Louise Penses-tu ce qu'elles me disent ? Ou c'est
: Si ce maudit canasson Remportait cette course Ca renflouerait ma bourse Et noierait le poisson. Si ce maudit canasson Remportait cette epreuve, Peu
: Les passants sur son chemin Soulevent leurs galures, Le chien lui leche les mains Sa presence rassure. Voyer cet enfant qui beugle, Par lui secouru
: Dans mon harmonium, Y'a une araignee enorme, Je lui joue de la musique, Y parait qu'ca pique. Elle est venue faire son toit Dans la robe de bois De
: Je suis dev'nue la bonne Tout ce mal que j'me donne Pour faire partie des meubles. Jamais un bouquet de roses Comme quand j'etais ta chose, Pas l'amour
: Roselyne et moi, nous regardons l'plafond, Mon estomac produit des borborygmes, Mon oesophage fait des bruits de siphon, Je n'y peux rien, le ventre
: J'devrais etre heureux comme un pape, J'ai un noeud pap', J'suis invite, Moi qui aime trainer la savate, Les belles cravates Et l'oisivete, Et discuter
: Quand je rentre a la maison, Elle me dit souvent Que j'ai une tete d'enterrement Et elle a raison, Je travaille au cimetiere, C'est inconstetable,
: Au cafe, revait un lion Devant sa consommation. Il voit venir une abeille Vetue d'un tailleur que raye Le noir avec le soleil, Une petite merveille
: Elle a les ch'veux mayonnaise, Moi j'ai un pull caca d'oie, Elle c'est Jeanne et moi c'est Blaise, Ca s'passe a Saint-Jean-du-Doigt. Faudrait que j
: Sans attendre la quille Je sors de ma coquille Desertant la caserne Qui me gouverne Pour flaner dans la rue Avec d'autre recrues Dans nos manteaux
: J'habite au sixieme Une chambre sans vue, A la semaine, La semaine ou la rue. Je laisse mes quatre murs entre eux Quand le ciel est bleu, Je prends
: Je n'ecoute pas ce qu'il me dit, Comme s'il me parlait en bulgare. Mon esprit s'en va a la gare Quand ma bouche dit "oui-oui, oui-oui" Je n'ecoute
: Le ciel est si tendre Le ciel est si doux Les oiseaux chantent Le soleil est roux La brise est mourrante Le tremble s'ebroue, C'est juillet, c'est
: Dans les plis des rideaux Se cachent les assassins, Mais les plis de ton corps Sont plus dangereux encore. Tu me prends par la main, Tu promene mes